La publication mardi dernier du rapport annuel 2006-2007 du commissaire aux Langues officielles a mis l’accent sur de nombreux aspects de la dualité linguistique canadienne. Entre déception et optimisme, la publication d’un peu moins d’une centaine de pages dresse un portrait édifiant de la situation des minorités linguistiques au pays.
En entretien croisé avec L’Express, le commissaire aux langues officielles Graham Fraser et la ministre de la Francophonie et des Langues officielles Josée Verner sont revenus sur les différents points névralgiques du dossier et de l’actualité.
Le rapport en lui-même est à l’image de son instigateur Graham Fraser, dont L’Express se faisait l’écho le mois dernier: ambivalent. S’il fustige assez largement l’action des différents services du gouvernement Harper en ce qui a trait à la promotion de la dualité linguistique, l’heure est pour le moment toujours à l’optimisme.
Graham Fraser fait état d’une «période légitime de flottement, consécutive à tout amendement de loi» et se veut rassurant quant aux véritables desseins du gouvernement conservateur. Il cite en ce sens l’exemple du Premier ministre Stephen Harper, dont il loue «la faculté à s’exprimer parfaitement dans les deux langues canadiennes, et le fait qu’il le prouve systématiquement».
Pour autant il regrette que certains de ses collègues «ne donnent vraiment pas l’impression de s’être penchés sur la bonification de la Partie VII de la Loi sur les Langues officielles (LLO)».