L’ACFO-Toronto veut faire avancer le dossier de la Maison de la francophonie

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Publié 10/11/2015 par Constance Longobardi & François Bergeron

Le projet d’une Maison de la francophonie au centre-ville de Toronto sera suivi de près au cours des prochains mois par l’ACFO-Toronto, le lobby politique des Franco-Torontois, selon le voeu de l’assemblée générale du 3 novembre dernier.

Cette idée circule depuis 30 ans sous diverses formes et a plusieurs dizaines de milliers de dollars en banque. On imagine aujourd’hui cette Maison comme un lieu de rencontre et une vitrine des francophones et francophiles de la métropole, un carrefour d’organismes qui y loueraient des espaces, et un campus pour le Collège Boréal.

«L’idée d’un quartier francophone reste dans notre esprit. Comme point de départ, il faudrait une Maison. Le comité d’administration appuie à 400% cette initiative», a souligné le président sortant de l’Association des communautés francophones de l’Ontario à Toronto, Gilles Marchildon, en clin d’œil au 400e anniversaire de la présence française en Ontario célébrée tout au long de l’année.

Pour faire avancer le dossier, l’ACFO-Toronto a adressé une lettre ouverte, le 20 octobre, à la première ministre Kathleen Wynne. Cette lettre aurait braqué les projecteurs sur le projet.

«La Maison n’a pas vocation à guider ou chapeauter les associations, mais à les accueillir. Elle est là pour vous servir», a précisé Richard Kempler, administrateur du comité provisoire de la Maison de la francophonie, qui est aussi le président de la Franco-Fête de Toronto.

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Ex-président

«Je pars avec de bons souvenirs et beaucoup d’espoir pour l’avenir», a déclaré Gilles Marchildon en entrevue à L’Express. Lors de la réunion du 3 novembre, il a en effet officialisé l’arrêt de son activité après cinq ans.

«Le renouvellement est sain. C’est une transition en douceur: je continue à appuyer l’ACFO», a-t-il ajouté.

Le site internet de l’ACFO-Toronto est rarement mis à jour, mais l’organisme serait de plus en plus actif sur les médias sociaux, selon Gilles Marchildon.

En fin de séance, neuf membres ont été élus pour former le nouveau conseil d’administration: Ammar Boulecane, Guy Dongué, Richard Kempler, Sylvie Lavoie, Tharcisse Ntakibirora, Constant Ouapo, René C. Viau, Fatima Zadra, Carline Zamar. Lors de leur prochaine réunion, ces administrateurs se choisiront un ou une président.e et se distribueront des tâches.

Comité de la ville

Dans son rapport des activités de l’association en 2014-2015, il a également abordé le rétablissement récent du Comité consultatif francophone de la Ville de Toronto, qui avait été aboli par Rob Ford après 30 ans d’existence, puis restauré par le Conseil municipal suite aux frasques du maire. «La communauté a pu se mobiliser pour le rétablir et nous donner une voix officielle», a indiqué Gilles Marchildon, ravi.

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L’ex-président de l’ACFO-Toronto siégera d’ailleurs au Comité de la Ville (il en était le co-président l’an dernier avec un conseiller municipal, qui sera l’ex-maire adjoint Norm Kelley pour ce nouveau mandat de quatre ans), en compagnie de Lise Marie Baudry du Centre francophone de Toronto, Diane Charperon-Lor du Club canadien de Toronto, Isabelle Girard des Centres d’accueil Héritage, Guy Mignault du Théâtre français de Toronto, et Léonie Tchatat de La Passerelle I.D.É.

C’est ce mardi 3 novembre que le Conseil municipal (un an après son élection…) a finalement approuvé la liste des membres qui formeront son Comité consultatif de langue française.

À diverses tribunes, le maire John Tory a insisté sur l’importance de cet organe consultatif. «C’est une autre reconnaissance de l’importance de la langue française et de la population francophone de Toronto. Quand je suis arrivé comme maire, on m’a demandé si on devait le conserver. J’ai dit que c’était très important», a-t-il affirmé à l’émission #ONfr de TFO.

Le nouveau Comité français de la Ville devrait se réunir au moins une fois d’ici la fin de l’année. Son rôle est d’assurer une liaison entre la communauté francophone et l’administration municipale.

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