JOHANNESBURG – Assèchement du lac Tchad, disparition des glaces du Kilimandjaro, famines… L’Afrique, pourtant le continent émettant de loin le moins de gaz à effet de serre, devrait être une des régions du monde les plus affectées par le réchauffement.
Le Groupe d’experts international sur le climat (GIEC), qui a publié depuis le début de l’année trois rapports sur le réchauffement de la planète, envisage plusieurs scénarios pour le continent noir, déjà frappé par l’insécurité alimentaire, le manque d’eau, les maladies infectieuses, la guerre et la pauvreté.
«Il y a toute une série d’indicateurs qui montrent que l’Afrique sera sans doute l’une des régions les plus touchées par le changement climatique», explique Coleen Vogel, principale auteure d’une synthèse du GIEC sur l’Afrique publiée ce mois-ci.
Selon les prévisions des experts, d’ici 2050, les régions nord/nord-ouest et sud/sud-ouest pourraient être plus sèches et celles de l’est et du centre plus humides. «Il faut prendre cela avec beaucoup de précaution», souligne Mme Vogel. «Mais ce sont les grandes tendances.»
Les plus gros risques liés au changement climatique en Afrique sont la hausse du niveau de la mer, les sécheresses, la famine, les inondations, la propagation de maladies, l’extinction d’espèces, la recrudescence des conflits et des conditions climatiques plus extrêmes.