Cap sur l’Ontario bilingue en 2025

Le Grand Rassemblement de Toronto a brassé des idées et a célébré le chemin parcouru

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Publié 27/10/2015 par François Bergeron et Laura Mendez

Jeudi, vendredi et samedi derniers, les Franco-ontariens étaient à l’honneur à Toronto, et plus particulièrement leurs idées, lors du Grand Rassemblement 2015 qui comprenait notamment l’assemblée générale annuelle de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario et l’adoption d’un Plan stratégique communautaire de l’Ontario français.

L’enchassement du bilinguisme officiel en Ontario dans la Constitution canadienne, comme au Nouveau-Brunswick, est au coeur du nouveau Plan stratégique, qui cible l’horizon 2025. On réclame également une immigration francophone plus importante et un financement stable pour nos organismes.

«D’ici 2025», a dit le président de l’AFO Denis Vaillancourt à TFO, «j’aimerais penser que la province sera désignée bilingue, qu’on aura mis en place une gouvernance universitaire de langue française et qu’il sera tout à fait normal que les deux langues soient sur la place publique et qu’on les entende. Avec le 400e, on a sensibilisé beaucoup le groupe de la majorité; en 2025, ce serait bon signe pour notre communauté et pour notre province qu’il devienne tout à fait naturel de toujours faire les choses dans les deux langues.»

Plus qu’un écho

Le Grand Rassemblement était l’un des événements majeurs des célébrations du 400e anniversaire de la présence francophone en Ontario.

En grande finale samedi soir au centre Sony, près de 400 personnes ont assisté à une cérémonie de clôture haute en couleurs et en musique sous l’égide du spectacle à grands déploiement L’Écho d’un peuple.

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Denis Vaillancourt y a reçu une ovation récompensant son travail des derniers jours et des dernières années avec une équipe comprenant notamment le directeur général Peter Hominuk.

Un film documentaire ludique, sur l’arrivée des premiers Franco-Ontariens et leur parcours, a saisi l’attention des spectateurs de toutes générations confondues. Céleste Lévis, Big Balade, Le R, Mélissa Ouimet, Michel Paiement et 100 chanteurs, danseurs et comédiens, dont plusieurs enfants, ont brandi fièrement le drapeau vert et blanc et se sont mêlés au public pour compléter la projection.

Plus tôt dans la journée, à l’hôtel Harbour Castle où se déroulait le congrès, dix finalistes du concours de vidéo L’Astrolabe déchaîné, représentants d’organismes communautaires francophones, ont soumis leur projet au jury et au public dans la salle.

C’est à Pierre-Luc Lafontaine et son projet de formation en ligne pour décrocher un premier rôle au théâtre ou au cinéma que le jury a attribué le premier prix de 10 000 $. Le coup de coeur du public (5 000 $) est allé à l’ACFO de Stormont, Dundas et Glengarry pour son projet «Humour Clé en main».

Prix de reconnaissance

Par ailleurs, l’AFO a dévoilé vendredi soir les noms des récipiendaires de ses Prix de reconnaissance 2015.


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Le Prix du Pilier de la Francophonie a été décerné à Jacques de Courville-Nicol, pour son implication remarquable en Ontario français, depuis plus de 50 ans. Il est actuellement coordonnateur national du Mouvement pour une capitale du Canada officiellement bilingue, en plus d’être le président honoraire de La Nouvelle Scène, le centre de théâtre francophone d’Ottawa.


L’organisme Élargir l’espace francophone a pour sa part reçu le Prix de l’Horizon franco-ontarien, pour son travail de promotion de la francophonie en Ontario.

Enfin, c’est Claudette Gleeson qui s’est vue remettre le Prix Florent Lalonde, qui vise à reconnaître les efforts et l’engagement d’un bénévole au sein de la communauté. Mme Gleeson est reconnue pour sa grande implication dans le Nord-Ouest de la province, où elle est notamment fondatrice et présidente du Franco-festival de Thunder Bay.



«Nous avons une fois encore reçu des candidatures de très grande qualité», a déclaré Denis Vaillancourt. «Ce sont des bâtisseurs de notre société, qui solidifient nos acquis et qui veillent à la pérennité de notre culture.»

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