Il y a des francophones dans les dix provinces et territoires du Canada ainsi que dans les autres pays qui partagent la langue française. En conséquence de la mobilité interprovinciale et internationale, une personne peut cumuler plusieurs identités. On peut donc être Franco-Ontarien de naissance ou d’adoption, ce qui ne nous empêche pas d’acquérir d’autres identités. En voici quelques exemples.
Né le 18 octobre 1919, à Outremont, le Québécois Pierre Trudeau a acquis l’identité franco-ontarienne lorsqu’il a aménagé au 24, promenade Sussex, à Ottawa. Né le 28 août 1938, à Windsor, le Franco-Ontarien Paul Martin a acquis l’identité québécoise lorsqu’il est devenu résident du Québec; il a été député de la circonscription de LaSalle-Émard, du 21 novembre 1988 au 14 octobre 2008.
Né le 25 décembre 1971, à Ottawa, le Franco-Ontarien Justin Trudeau a acquis l’identité québécoise lorsqu’il est devenu résident du Québec; il est député de la circonscription de Papineau depuis 2008. À la suite de rénovations dues depuis longtemps au 24, promenade Sussex, il aménagera dans la résidence de son enfance.
Le 12 février 2011, le chroniqueur Denis Gratton publiait dans le quotidien Le Droit une entrevue où notre prochain premier ministre déclarait: «Je dois vous dire une chose en terminant. En tant que Montréalais, je passe mon temps à dire que je suis Québécois. Mais techniquement, je suis né à l’hôpital Civic d’Ottawa. Je suis donc Franco-Ontarien! Je suis Québécois de passion. Mais je suis aussi fier d’être Franco-Ontarien. »
Le résultat de l’élection fédérale du 19 octobre dernier fait en sorte que c’est maintenant à nous de dire à Justin Trudeau qu’on est fier de lui. Fier qu’il ait survécu à une campagne négative menée contre lui à coups de millions de dollars durant plus de onze semaines. Fier qu’il ait proposé avec succès un agenda pour changer ensemble l’état de la situation.