Vous patientez à l’arrêt d’autobus lorsque votre téléphone vibre. Un message personnalisé vous demande si vous savez pour qui vous allez voter. Très convaincant, votre «interlocuteur» semble bien vous connaître utilisant des arguments proches de vos intérêts politiques et vos préoccupations sociales.
Rassurez-vous, vous n’êtes pas sa seule cible, il vise des milliers d’électeurs potentiels et leur réseau d’influence. «Plus vous donnerez de réponses, plus le robot en apprendra sur vous et adaptera son message», explique le chercheur au département de communication de l’Université Concordia, Fenwick Mckelvey.
Selon lui, les actuelles élections fédérales canadiennes forment un terrain d’expérimentation en or pour ces technologies numériques.
Dans un récent article publié dans la récente édition de The Monitor, le chercheur révèle que chaque parti politique possède son infrastructure technologique destinée à améliorer la communication, mesurer les impacts des messages et mobiliser les électeurs.
Loin du porte-à-porte
De nombreux robots participent aux courses électorales. Par exemple, le logiciel de gestion de campagne électorale Democratik comprend une liste d’électeurs modifiable à l’aide d’un simple doigt sur un téléphone intelligent. Ce logiciel a été utilisé notamment par les équipes de Denis Coderre et d’Option Laval et un gestionnaire de dons.