Doit-on protéger nos entreprises?

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Publié 15/05/2007 par Gérald Fillion

Le patron de la société financière Manuvie a lancé un appel en faveur d’une meilleure protection des entreprises canadiennes.

Devant des actionnaires réunis pour l’assemblée annuelle de la société d’assurance, Dominic D’Allessandro s’est dit inquiet de voir un nombre important de sociétés canadiennes passer à des intérêts étrangers. Depuis deux ans, la valeur des acquisitions de sociétés étrangères au Canada est plus élevée que celle de sociétés d’ici qui achètent ailleurs.

Pour le patron de la Manuvie, il serait approprié que le gouvernement du Canada pense à encadrer la propriété de certains secteurs de notre économie comme c’est le cas dans le monde financier et les télécommunications. Il est clair que la vente d’entreprises canadiennes à des multinationales a de quoi inquiéter.

Chaque transaction apporte son lot de points d’interrogations: combien d’emplois seront perdus? Est-ce que les usines fermeront chez nous ou ailleurs? Est-ce qu’on est en train de perdre les pouvoirs de décisions et de stratégies?

Et puis, pour les investisseurs, malgré le coup d’argent qu’on peut faire à la vente des actions, ça signifie tout de même un affaiblissement du pouvoir boursier canadien quand des entreprises d’ici disparaissent de la Bourse de Toronto.

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Que faut-il faire? Adopter des mesures protectionnistes? Imposer des plafonds de propriété? Ou laisser faire… faire confiance au marché?
 

Thomson acheteur, Alcan achetée

 
C’est confirmé: le groupe médiatique torontois Thomson Corporation confirme avoir entamé des discussions préliminaires avec le groupe britannique d’informations financières Reuters.

La transaction serait évaluée à 17,7 milliards de dollars américains. Thomson et Reuters pourraient devenir la première société d’informations financières au monde, à égalité avec l’entreprise américaine Bloomberg.

Pendant ce temps, Alcan étudie toujours l’offre d’achat déposée par sa concurrente Alcoa. Le gouvernement du Québec a dévoilé une entente conclue avec Alcan qui engage l’entreprise au maintien des emplois, des investissements et du siège social au Québec.

Dur mois…
 
Il s’est perdu 16 800 emplois en avril en Ontario. Le taux de chômage a grimpé d’un dixième à 6,6% s’approchant du taux de chômage au Québec, qui est tombé à 7,2%. Les pertes d’emplois en Ontario ont été constatées dans les secteurs de la finance, des assurances, de l’immobilier et dans la fabrication. Il s’est perdu, imaginez, 38 000 emplois à temps plein.

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Voici les statistiques pour quelques villes ontariennes avec, entre parenthèses, les données du mois précédent: Kingston: 4,4% (4,4), Toronto: 6,9% (6,7), Hamilton: 6,1% (6,6), Kitchener: 5,7% (5,6), London: 5,6% (5,7), Oshawa: 6,2% (6,1), St. Catharines-Niagara: 6,3% (6,3).
 
Dure semaine…
 
Mauvaise nouvelle pour Eugene Melnyck, président du conseil d’administration de Biovail. La Commission des valeurs mobilières de l’Ontario a rejeté la proposition d’entente soumise par l’homme d’affaires, qui est propriétaire également des Sénateurs d’Ottawa.

Eugene Melnyck fait partie d’un groupe de personnes accusées d’avoir violé des règles de commerce, en omettant de déclarer des rapports d’opérations sur valeurs. Il est question de 5 000 transactions mal documentées d’une valeur de 1,3 milliards $ US pour la période de 2002 à 2004. Les audiences dans ce dossier débuteront le 4 juin.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

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