«C’est Samuel de Champlain qui disait, au début du 17e siècle: ‘Je fais toujours en sorte de préparer la route de ceux qui vont suivre’.»
C’est ce que la ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur, a rappelé aux ministres de la francophonie canadienne, aux délégués et aux invités qu’elle a accueillis, mercredi soir 17 juin dernier, lors d’une réception au Musée royal de l’Ontario. L’évènement s’inscrivait dans le cadre de la commémoration du 400e anniversaire de la présence française en Ontario et de la 20e Conférence ministérielle de la francophonie canadienne (CMFC).
Et d’ajouter: «N’est-ce pas là, plus que la marque d’un génie cartographe, la vision pour un peuple émergent que Champlain annonçait déjà, et qui allait s’établir sur les terres du Nouveau Monde. Depuis Champlain, depuis 400 ans, le français s’est établi d’abord comme langue, ensuite comme culture et aujourd’hui comme peuple parlant le français dans le nouveau territoire que l’on nomme l’Ontario.»
Prenant la parole au nom de la ministre du Patrimoine canadien, le secrétaire parlementaire Jacques Gourde, a déclaré: «Sans Champlain, il n’y aurait pas d’Amérique française. Et sans votre apport et vos réalisations, le visage du Canada serait bien différent. Quatre cents ans après le passage de Champlain en Huronie, vous incarnez d’une manière admirable un pilier fondamental de l’identité canadienne.»
Dans son premier discours à titre de présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA), Sylviane Lanthier a fait écho au dossier du recrutement d’immigrants d’expression française, un des sujets abordés par les ministres plus tôt dans la journée: «Le rêve de Champlain, celui de l’établissement de communautés francophones (on appelait ça des colonies) en terre d’Amérique, c’est aussi le nôtre. Et ses défis de l’époque sont aussi les nôtres: Champlain a, sans relâche, eu à convaincre le gouvernement français et ses bailleurs de fonds de rester solidaires avec lui. Il leur a sans relâche demandé deux choses: premièrement, des fonds et des ressources pour bâtir des communautés et faire des échanges avec les autres habitants de cette terre d’Amérique; deuxièmement, des gens pour habiter ces colonies.»