À la lueur du solstice d’été, les Premières Nations célèbrent leur culture le 21 juin, lors de la fête nationale des peuples autochtones avec, cette année, une cérémonie du Soleil sur la place de l’Hôtel de Ville de Toronto, des manifestations artistiques et quelques débats pour raconter leur histoire souvent douloureuse.
Un pan de cette histoire fait l’objet d’un récent rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, qui qualifie de «génocide culturel» le traitement des enfants ôtés à leurs parents par le gouvernement fédéral et (ré)éduqués dans des pensionnats religieux.
Entre fascination et oppression, les relations canadiennes avec les Premières Nations sont très mitigées.
Au cours du XIXe siècle, les deux peuples concluent une série de traités reconnaissant que les Amérindiens forment une nation indépendante. Les Canadiens leur promettent alors les moyens de se développer par l’éducation, de meilleures conditions sanitaires ainsi qu’un partage de ressources en échange de territoires.
Cependant, dès 1876, la loi sur les réserves indiennes est adoptée et le gouvernement canadien réduit considérablement les territoires autochtones. «Mes ancêtres n’ont pas vendu nos terres pour rien. On aurait dû avoir accès à l’éducation et aux soins. Les promesses auraient dû être tenues et nous attendons toujours», déclare Rozella Johnston, responsable au service culturel du Native Centre de Toronto au 16 Spadina Road.