Aujourd’hui en Afrique du Sud, le crime est omniprésent. Dans la rue, à la maison, au travail. La population est chaque jour victime de meurtres, viols, tortures et mutilations. Parmi elle, la communauté afrikaner affronte une réelle menace d’extinction culturelle et ethnique. Il semblerait même que le gouvernement profite de cette situation pour se «venger» de ces anciens «adversaires politiques».
Avec la Colombie et l’Iraq, l’Afrique du Sud fait partie des pays les plus dangereux de la planète.
Une criminalité que les autorités n’arrivent pas, et parfois même ne semblent pas vouloir enrayer. Les chiffres font froid dans le dos. Chaque jour on relève plus de 300 meurtres ou agressions violentes dans le pays. Selon le très sérieux magazine allemand Der Spiegel, on compte chaque année en Afrique du Sud, 18 500 meurtres, 20 500 tentatives d’assassinat, 55 000 viols, 227 000 agressions violentes et au moins 5 000 enlèvements.
À cela s’ajoute le nombre croissant de disparitions d’enfants, car les pratiques de sorcellerie et de sacrifices humains sont réapparues depuis la fin de l’apartheid, aboli le 30 juin 1991 et validé en référendum par la population blanche le 7 mars 1992.
Le crime touche tout le monde
Le gouvernement de Thabo Mbeki a même interdit la publication de chiffres officiels. Ceux mentionnés plus haut sont, selon toute vraisemblance, en deçà de la réalité. Le président, qui reste très contradictoire dans ses commentaires à ce sujet, a d’ailleurs déclaré que la majorité des Sud-Africains ne pensent pas que la criminalité augmente, avant de reconnaître devant le Parlement que les citoyens vivent dans la peur.