Au début des années 2000, Izabela et Émile quittent définitivement Paris pour s’installer à Toronto. «On aurait pu rester en France», réitère Izabela. «On avait enfin obtenu nos papiers après sept ans d’attente… mais on ressentait un besoin impérieux de recommencer notre vie à neuf, hors de l’Europe.»
«On voulait progresser, avancer, améliorer nos conditions de vie par rapport à la Roumanie. L’Amérique nous tendait les bras. On était curieux de la découvrir, de vivre sur un autre continent. C’était un appel incontournable!»
Dès leur arrivée dans la Ville Reine, Izabela se met rapidement à la recherche d’un emploi. Mais sans la connaissance de l’anglais, ses efforts restaient vains. Elle était plongée pour la première fois de sa vie au sein d’un univers anglo-dominant qu’il lui fallait apprivoiser sans points de repères.
Izabela décida de se joindre aux activités de la communauté franco-torontoise. «Mieux valait essayer de trouver des pistes possibles d’intégration à travers le milieu avec lequel j’avais plus d’affinités», confie l’immigrante. Elle réussit à obtenir un emploi dans le secteur du marketing au sein de la francophonie torontoise
«Le travail est la clé de l’intégration sociale dans un nouveau pays», affirme Izabela.
«A partir du moment où on travaille, on découvre la société dans laquelle on vit. Mon milieu de travail m’a permis de développer des nouvelles amitiés avec des gens d’ici et de mieux saisir les différences culturelles entre l’Amérique du Nord et mon continent d’origine.»