«George est un enfant innocent, mais pourtant il est en prison et va mourir». L’image est forte, mais elle interpelle les élèves de 6e année de la Toronto French School. Ils s’identifient à cet exemple utilisé par Meryll David-Ismayil, présidente du Groupe 50 d’Amnistie internationale, qui est là pour leur parler des droits humains.
Le «Groupe 50», c’est le bureau francophone d’Amnistie internationale à Toronto. Depuis septembre, il a une nouvelle présidente Meryll. Cette professeure de sciences politiques à l’Université York est bénévole depuis 2006 au sein de l’organisation non gouvernementale. Au Canada depuis moins de deux ans, elle officiait auparavant au siège de l’organisation, à Paris.
Depuis l’arrivée de sa présidente à Toronto, le Groupe 50, qui était jusque-là plutôt discret, semble jouir d’une nouvelle dynamique. Forte de son expérience française, Meryll a mis l’éducation des jeunes aux droits humains au centre de ses priorités. Elle multiplie les interventions au sein des écoles françaises pour faire découvrir aux élèves le travail d’Amnistie internationale.
«Les présentations dans les écoles sont une activité très importante de notre groupe en particulier, et pour Amnistie en général». Pour l’aider dans sa mission, Meryll a mis en place un recrutement sur le campus de York et forme des étudiants à ces présentations.
Semer des graines
On peut se demander si parler d’un sujet aussi complexe que les droits humains à des jeunes aura un impact. «Le travail qu’on fait auprès des élèves est un travail à long terme. On sème des graines et on touche aussi les parents avec les documents que les enfants ramènent à la maison», selon Meryll.