La semaine dernière se tenaient la troisième édition des Prix Écrans canadiens, et la seconde Semaine des Prix Écrans, grande célébration du cinéma et de la télévision au pays, qui en ont bien besoin.
En effet, si nos séries TV se portent plutôt correctement, sont soutenues et regardées dans le pays et s’exportent bien, il n’en est pas de même pour le cinéma de création locale qui attire malheureusement toujours aussi peu de spectateurs.
Au milieu des événements de promotion, des tapis rouges et des interventions télévisées, c’est aussi, pour l’industrie du cinéma indigène, l’occasion de relancer la problématique polémique du «film Canadien = petit budget, sujets inintéressants ou films ennuyeux, sans stars etc.».
Cela témoigne d’un profond malaise des spectateurs dans la société canadienne qui, pourtant fière de ses différences avec nos voisins du sud, aspire cependant volontiers à la décérébration identitaire dès qu’il s’agit de divertissement.
«Out» les films indigènes racontant des histoires locales de personnes auxquelles l’identification et l’empathie est évidente, et «In» les blockbusters servant de l’action à grands coups de super héros aux valeurs bleu blanc rouge bien américaines.