Ce qui se chante sur les eaux du Lac Atitlàn

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Publié 24/02/2015 par Aurélie Resch

Probablement l’un des plus beaux lacs du monde, le lac Atitlàn, au Guatemala, envoûte le visiteur dès son arrivée sur ses berges.

Niché dans les Hautes Plaines, à 1500 mètres d’altitude et enserré de volcans, le lac s’étend sur une superficie de plus de 130 kilomètres carrés. Ses eaux tour à tour turquoises et ardoises n’en finissent pas de séduire promeneurs, amoureux et artistes.

On arrive sur les bords du lac par un sentier extrêmement pentu, taillé à même les parois de la chaîne montagneuse qui se referme autour du lac.
La découverte du lieu est spectaculaire. Puits argenté sous un ciel délavé, le spectacle du lac varie avec la lumière du jour.

Un décor unique

Tôt le matin, les eaux mauves et paisibles semblent s’étirer nonchalamment sous le rose du ciel pour devenir azur quand celui-ci vire au cyan. Tout est d’une incroyable pureté et d’un calme minéral. La surface miroir du lac reflète le blanc de l’oiseau qui traverse le cratère. Rien ne bouge. Aucun son ne vient troubler la parfaite harmonie des lieux.

Quelques beaux hôtels dont le vrai luxe est de se fondre dans le décor et d’offrir au visiteur un accès privé au lac.

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Passé midi, des nuages viennent s’amonceler sur les crêtes des volcans. Le vent se lève et se met à souffler de plus en plus fort. Le lac fronce sa surface qui devient argentée avant de devenir ardoise et agitée de vagues furieuses.

Si vous choisissez ce moment pour traverser le lac et partir à la rencontre des indigènes dans leurs villages de l’autre côté de la rive, ce sera une aventure sportive et exaltante qui vous donnera le privilège de vous confronter aux éléments et de rencontrer moins de touristes aussi.

Les courants parfois violents rendent la navigation plus ardue et promettent de vous mouiller. Ils offrent aussi un spectacle unique et dramatique sur ces volcans qui disparaissent puis surgissent derrière les lames.

L’impression d’être seul au monde, vulnérable créature offerte à l’immensité d’un décor sauvage. Sur le lac passe alors comme un concerto dont les notes s’envolent vers les berges. Les atteindront-elles jamais? Sur les eaux, en tout cas, les mélodies et sons se mêlent.

Écrin de la culture maya

La culture maya est omniprésente dans les villages qui parsèment les rives du lac Atitlàn.

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Les Tzudujils et les Cackchikels portent leur costume traditionnel et continuent de vivre de leur artisanat et de leur culture, pisciculture. En arrivant à San Juan, il semble que l’on entre dans un monde resté en retrait de la folie qui nous bouscule, resté figé dans une intemporalité que vient renforcer la beauté irréelle des lieux.

De part et d’autre du long ponton en bois, des maisons crevées et envahies par les eaux, le toit pliant. Il semble que le village remonte peu à peu la côte pour se mettre à l’abri des inondations.

Des enfants jouent et pêchent. Les adultes se rencontreront plus haut, en marchant, dans leurs échoppes. Ici, on nous montre l’art de la teinture, là celui du tissage. Hamacs, ponchos, chemises et couvertures aux couleurs chatoyantes se fabriquent, s’exhibent, se sèchent, étendues au soleil. Fruit d’un dur labeur.

Les peintures naïves mettent en avant le talent des peintres de ce village et égayent les murs de l’atelier-galerie qu’elles tapissent. On peut aussi voir comment se confectionnent les galettes de maïs et en déguster sur place.

Le spectacle du lever et du coucher du soleil sur le lac depuis les hauteurs de San Juan reste de toute beauté. Et quand le vent se lève, il semble qu’une musique envahit le cirque et résonne des échos d’une civilisation depuis longtemps oubliée.

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Le Lac Atitlàn, vous l’aurez compris, est une destination coup de cœur du Guatemala et une étape incontournable de votre voyage dans ce pays.

www.visitguatemala.com

Auteur

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

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