Ce mois-ci, c’est Denis Taman Bradette qui a été désigné «membre du mois» par le Labo. L’enseignant et artiste multidisciplinaire est revenu sur sa carrière et sur ses idées artistiques au cours de la soirée du 11 février.
Quand il évoque sa vie et ses expériences personnelles, Denis Taman Bradette parle d’abord de ses «exils». Originaire du Nord-Est ontarien, l’artiste n’est de retour à Toronto que depuis le printemps dernier. Il a vécu une longue partie de sa vie dans le Grand Nord canadien, au Québec et au Yukon entre autres, dont il est tombé très amoureux.
Mais Denis Taman Bradette a aussi quitté temporairement le Canada et s’est envolé pour l’Ukraine et pour l’Europe où il a conçu le concept d’ «arcologie», un néologisme regroupant les termes d’architecture et d’écologie.
Cela fait maintenant une trentaine d’années qu’il crée ses propres œuvres. Ses influences sont multiples: il cite le surréalisme, la nature, le design, l’architecture, l’écologie, la communauté, l’autobiographie et la pédagogie. Étant enseignant, il s’attache tout particulièrement à faire participer le public dans ses œuvres en développant «une esthétique relationnelle.»
Denis Taman Bradette touche à tout support artistique: ses médias sont multiples et incluent le texte, la photographie, le collage, l’installation, les dessins, la performance, la peinture ainsi que des styles médias-mixtes. Il utilise tout ce qui peut lui servir à exprimer ses pensées, ses émotions, y compris les jouets d’enfants ou les objets sacrés, religieux, car «l’art est pour [lui] une spiritualité.»