Alors qu’avec les années, la législation s’est quelque peu assouplie au Québec – même si l’on est encore loin des règlements européens – l’Ontario peine toujours à lâcher la bride au sujet de l’alcool. Les textes régissant la distribution et la consommation d’alcool sont particulièrement restrictifs au sein de la province de la Ville-Reine.
En Ontario, la distribution d’alcool est exclusivement réservée à quelques enseignes. La LCBO, gérée par le gouvernement de l’Ontario, est le principal débitant. Il est également possible de se fournir en bières dans les Beer Stores, et certains vins canadiens sont aussi disponibles dans des locaux spécifiques estampillés Wine Rack.
Se procurer de l’alcool relève ainsi du parcours du combattant pour l’immigrant européen, habitué à trouver sa boisson favorite dans toutes les enseignes de grande distribution, mais aussi chez l’épicier du coin.
Et cette réticence à rendre l’alcool accessible à tous, aussi légitime soit-elle, n’est pas pour favoriser le commerce et les retombées économiques qui peuvent en découler. Au Québec, il est possible de se procurer bières et vins de table dans les dépanneurs, et pas seulement à la SAQ, l’équivalent de la LCBO chez nos voisins.
En Ontario, ce n’est toujours pas le cas. En s’appuyant sur une législation post-prohibition qui date de 1927, le gouvernement souhaite préserver la population de préjudices éventuels liés à l’alcool.