Tout au long de l’année, on soulignera les 400 ans du fait français en Ontario. Bien qu’Étienne Brûlé soit venu en Ontario dès 1610, on s’appuie sur le voyage que Samuel de Champlain fit à l’été 1615 pour arrêter une date anniversaire.
Il faut dire que Brûlé n’a pas laissé la moindre trace de son passage en Ontario, alors que Champlain a écrit un récit détaillé de son voyage qui le conduisit de la rivière des Outaouais à la rivière Mattawa, puis au lac Nipissing, ensuite à la rivière des Français et en fin à la baie Georgienne.
Je voudrais profiter de ce 400e anniversaire pour rappeler que plusieurs noms de lieux ontariens ont une origine bien française, même si cela ne demeure pas toujours évident à une première lecture des cartes géographiques d’aujourd’hui. Un bel exemple est le ruisseau Petticoat Creek dans le comté d’Ontario.
Il faut savoir que durant la période coloniale française, en raison de la légère élévation située à l’embouchure du ruisseau et du lac Ontario, le cours d’eau s’appelait Petite Côte. Après la Conquête, les Anglais ont adopté le nom en l’écrivant au son qu’ils entendaient: ruisseau Petite Côte est devenu Petticoat Creek!
«La toponymie est la science des noms de lieux, les toponymes. Elle étudie leur origine, leur signification aussi bien que leur évolution jusqu’à nos jours. Pour ce faire, la toponymie s’appuie sur les données fournies par l’histoire, la géographie et la linguistique», lit-on dans Toponymie française en Ontario, d’André Lapierre.