C’est ce dimanche 14 décembre que nous aurons la chance de voir sur grand écran Félix et Meira, du réalisateur québécois Maxime Giroux, sacré meilleur film canadien au dernier Festival international du film de Toronto devant quelques grands crus comme Mommy de Xavier Dolan, Tu dors Nicole de Stéphane Lafleur ou encore Maps to the Stars de David Cronenberg.
Ce film touchant et intimiste, qui porte sur le courage de vivre en accord avec soi, raconte l’histoire d’une jeune femme juive orthodoxe hassidique de Montréal, Meira, jouée par Hadas Yaron (magnifique, un jeu tout en retenu), mariée et mère d’une petite fille.
Meira aime le dessin, la musique, la vie, mais elle doit se conformer aux règles très strictes de sa communauté, oublier ses désirs, ses envies. Elle est triste et étouffe dans cet univers à la fois sécurisant, mais clos, fermé, avec ses règlements, ses lignes de conduite, sa morale, ses doctrines.
Un jour, alors qu’elle promène sa petite fille dans les rues enneigées du Mile-End, Meira rencontre Félix (Martin Dubreuil, vrai, juste), un Québécois solitaire dans la trentaine, fils de bonne famille sans grand projet d’avenir, en rupture de ban avec son père mourant.
Avec grande délicatesse, Maxime Giroux expose en parallèle et dans les moindres détails l’existence de Meira, puis celle de Félix, ce qui nous permet de rentrer dans leur univers personnel, de vivre leur quotidien et de sentir leur solitude, leur résignation. Au fil des jours qui passent et des rencontres furtives, un amour improbable va se tisser entre ces deux êtres que tout sépare.