Ces deux dernières semaines, des centaines de civils ont été tués par des kamikazes en Afghanistan, y compris l’attentat de Paktika lors d’un match de volley-ball le 23 novembre dernier. Un groupe de Torontois d’origine afghane ont organisé une manifestation lundi dernier devant le consulat du Pakistan à Toronto. Rabani Haidari est l’instigateur de l’événement «pour mettre fin à l’attentat suicide en Afghanistan».
«Cela fait des années», dit-il, «que le gouvernement pakistanais est trop indulgent et clément envers les terroristes responsables de ces attaques. Beaucoup de ces terroristes reçoivent leur formation en sol pakistanais sous le gouvernement qui ferme les yeux.»
Il affirme qu’une étude des Nations Unies démontre que plus de 80% des kamikazes sont recrutés et formés dans le Nord et le Sud-Waziristan (Pakistan), en route vers leurs cibles à l’intérieur de l’Afghanistan. «Comme Ben Laden, qui avait trouvé refuge à Abbottabad, au Pakistan, plusieurs autres groupes terroristes vivent aujourd’hui en sol pakistanais.»
«Il est temps pour les décideurs pakistanais de reconnaître la souveraineté de l’Afghanistan. Le Pakistan ne peut pas utiliser le terrorisme pour dicter ses conditions en matière de politique étrangère de l’Afghanistan. Notre pays a le droit de choisir ses partenaires comme toute autre nation libre dans le monde. Durant les treize dernières années, le Pakistan a joué un double jeu; il a promis, mais n’a jamais livré.»
L’ancien président Hamid Karzaï s’est rendu à Islamabad plus d’une vingtaine de fois, revenant au pays avec rien d’autre que des promesses vides. «Nous nous attendons à plus de nos voisins; nous souhaitons l’unité et la coopération, l’arrêt de ces militants qui tuent nos frères et sœurs», déclare Rabani Haidari.