Sprockets fête ses dix ans

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Publié 10/04/2007 par l-express.ca

Cette année, le festival du film pour enfant Sprockets fête son dixième anniversaire. Une opportunité pour l’événement d’asseoir une position majeure au sein du paysage audiovisuel torontois et canadien. C’est l’occasion pour L’Express de faire un petit tour d’horizon de la programmation dans la langue de Molière.

Azur et Asmar, de Michel Ocelot. Avec Cyril Mourali, Karim M’Riba et Hiam Abbass. France, 2004. ****

Comme deux frères, Azur et Asmar sont rivaux et amis. Azur, blond aux yeux bleus et Asmar, brun aux yeux noirs, se chamaillent au moindre prétexte depuis leur plus tendre enfance. Le premier, fils de châtelain est élevé par la mère du second. Une séparation brutale viendra troubler ce dynamique équilibre. La nourrice et mère d’Asmar est chassée hors du domaine et du pays par le châtelain, et Azur est envoyé en ville pour y étudier.

Mais il n’a pour autant pas oublié les belles histoires contées par sa nourrice, notamment la légende qui veut qu’un jour un prince vienne délivrer la fée des Djinns, des esprits de la forêt. Plus vieux, alors qu’il croyait sa nourrice et Asmar dévorés par des loups il y a quelques années, il décide de se rendre dans le Pays de l’autre côté de la mer, pour y délivrer cette fameuse fée.

S’ensuivra une histoire pleine de rebondissements et le jeune héros et ses compagnons devront faire face à nombre d’embûches. Bénéficiant d’un traitement graphique aussi original que soigné, Azur et Asmar est un film particulièrement réussi.

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Sous couvert de proposer un charmant conte des Milles-et-unes nuits, il porte des valeurs simples mais essentielles, comme l’amour fraternel ou le respect des différences. Un film palpitant et éducatif pour les plus jeunes mais aussi les autres.

La plume et l’éléphant, de Real O’Neil. Canada, 2005. ***

Un automobiliste descend une colline par un chemin difficile. Sous le regard d’un oiseau, il se retrouve confronté à un obstacle de taille et de poids: un éléphant bloque la route. L’homme s’essaie alors à toutes les possibilités pour se défaire de cette embûche.

Court métrage de moins de 4 minutes, La plume et l’éléphant est rafraîchissant. Dans la lignée du travail de Tex Avery, le réalisateur soumet son anti-héros au concept du gag récurrent dont il est la victime. De quoi tirer un franc sourire des amateurs de feu RoadRunner et son fidèle acolyte Coyote.

La mystérieuse Mademoiselle C. (The Mysterious Miss C.), de Richard Ciupka. Avec Marie-Chantale Perron et Gildor Roy. Canada, 2002. ****

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mademoiselle Charlotte a une personnalité originale! La mystérieuse suppléante de la classe de 6e D crée tout un émoi lorsqu’elle débarque à l’école Sainte-Cécile avec ses techniques pédagogiques allant à contre-courant de tout ce qui se fait dans la commission scolaire. Son meilleur ami et son plus grand confident est un caillou, nommé Gertrude, qui l’accompagne partout où elle va. Et si les élèves de la 6e D décident de ne rien faire, et bien on ne fera rien.

Mais grâce à sa fantaisie et à sa jovialité désarmante, Mademoiselle C. réussit à embarquer ses élèves dans une merveilleuse aventure qui leur fera redécouvrir les plaisirs de la lecture.

La mystérieuse Mademoiselle C. est inspirée des romans La Mystérieuse Bibliothécaire et La Nouvelle Maîtresse de l’auteure québécoise à succès Dominique Demers, qui signe également le scénario et les dialogues du film.

Son univers ludique et éclaté nous rappelle avec brio l’importance de la confiance en soi et du respect des différences. Le résultat est un film inspirant, porté à merveille par les acteurs adultes comme enfants, qui ne laissera personne indifférent. Petits et grands voudront tous ramener avec eux une petite facette de cette mystérieuse femme.

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