Les francophones ont déjà leur université en Ontario: c’est l’Université d’Ottawa

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Publié 21/10/2014 par Allan Rock, recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa

Le récent sommet des États généraux sur le postsecondaire en Ontartio français a relancé le débat sur le besoin d’une université franco-ontarienne gouvernée par des Franco-Ontariens. Le recteur de l’Université d’Ottawa y va ici de son commentaire:

La tenue, au début du mois, des États généraux sur l’éducation postsecondaire en Ontario a relancé le débat sur la pertinence d’une université francophone. Permettez-moi de prendre un peu de recul et de réitérer certains faits importants.

En tant que recteur de l’Université d’Ottawa, je suis sensible aux préoccupations et revendications des Franco-Ontariens. Et je tiens à rappeler que les francophones de tout l’Ontario ont déjà leur université : c’est l’Université d’Ottawa.

Cette année, 13 000 étudiants francophones l’ont encore démontré en choisissant l’Université d’Ottawa, une université en plein essor, celle qui compte le plus grand nombre d’étudiants francophones, à l’extérieur du Québec, et dont l’excellence est reconnue mondialement.

N’en déplaise à certains, notre Université a toujours été et demeure au cœur de l’épanouissement des communautés francophones, principalement dans l’Est de l’Ontario, mais aussi dans le Grand Toronto, à Windsor et bientôt, je l’espère, dans le Sud-Ouest grâce à notre projet d’expansion à Woodstock.

Notre mission est la même depuis la création de l’Université en 1848 : permettre aux jeunes francophones de poursuivre leur éducation dans leur langue. Plus de la moitié des étudiants des conseils scolaires francophones qui poursuivent leurs études à l’université le font chez-nous; dans l’Est ontarien, cette proportion monte à 85 %. Cela veut dire que depuis notre fondation, nous avons formé près de 70 000 diplômés qui ont laissé leur marque dans différents domaines partout dans le monde.

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Au premier cycle, nos étudiants ont accès à 1 600 cours en français. Certains ont été créés spécifiquement pour la population francophone de l’Ontario et ne sont d’ailleurs enseignés qu’en français, notamment en sciences de la santé.

Nous avons non seulement des salles de classe et des laboratoires à la fine pointe de la technologie, mais aussi l’expertise avec nos professeurs et chercheurs de renommée mondiale. Ce n’est donc pas un hasard si nous nous classons parmi l’élite canadienne et les meilleures universités au monde.

Notre projet d’expansion à Woodstock viendra consolider tout cela. En réponse à l’appel du gouvernement, nous proposons un campus francophone qui offrira des programmes en demande de grande qualité dans des régions, le Centre et le Sud-Ouest de l’Ontario, où la population francophone est en pleine croissance. À terme, ce sont des milliers de nouveaux diplômés, des centaines d’emplois ainsi que des retombées de plusieurs millions qui profiteront à l’ensemble de la communauté francophone.

Les francophones de l’Ontario ont droit à une université qui sert leurs intérêts et qui leur permet de poursuivre une formation postsecondaire de qualité exceptionnelle en français. Et cette université existe déjà : elle s’appelle l’Université d’Ottawa. J’invite donc tous les Franco-Ontariens à soutenir leur université, un endroit où la formation en français rime avec excellence, plutôt que de songer à créer un nouvel établissement qui pourrait mettre longtemps à atteindre les mêmes normes de qualité que notre université a si bien su établir et promouvoir.

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