L’évêque de London, Mgr Ronald Fabbro, a annoncé en août que l’église de la paroisse de l’Assomption à Windsor fermera ses portes le 3 novembre, faute d’avoir pu recueillir les 10 millions $ nécessaires à sa réfection. Ces coûts auraient maintenant grimpé à 15 millions $.
La paroisse de l’Assomption est la plus ancienne de l’Ontario (1767). Elle a tour à tour été dirigée par les missionnaires jésuites, les prêtres sulpiciens et les pères basiliens. Sous les sulpiciens, cette paroisse fonde la première école en Ontario (1786), entièrement de langue française bien que sous le régime anglais.
Bien que la paroisse soit depuis longtemps de langue anglaise seulement (Windsor a une paroisse nationale canadienne-française depuis 1958), l’Assomption de Windsor constitue le berceau de la francophonie ontarienne. C’est autour de la mission puis de la paroisse de l’Assomption que se sont établis les premiers colons de l’Ontario, après la fondation du Fort Pontchartrain (Détroit) par Cadillac en 1701.
L’église actuelle date de 1845. À l’époque de sa construction, il s’agissait du principal édifice érigé par l’Église de Rome dans la province du Haut-Canada. Elle est de style néo-gothique perpendiculaire, avec une tour centrale; une flèche, une nef et des allées sans galerie. Les transepts qui servaient pour les chapelles ont été supprimés en 1907.
Les vitraux illustrés du sanctuaire et de l’abside remontent à 1874 et l’autel, en pierre de Caen peinte, date de 1887. La chaire en bois, au style classique et au caractère baroque, ressemble à celles qu’on trouvait dans les églises québécoises du XVIIIe siècle. Le tableau représentant l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie est un chef-d’œuvre d’Antoine Plamondon (1804-1895).