Le 31 juillet dernier, la Cour suprême du Canada a accueilli la demande d’autorisation d’appel de l’arrêt de la Cour d’appel de l’Alberta (R. c. Caron, 2014 ABCA 71) présentée par Gilles Caron et celle présentée dans le même dossier par Pierre Boutet.
Voici un résumé du cheminement de ce dossier.
Le demandeur Pierre Boutet a été accusé d’une infraction à la Traffic Safety Act, RSA 2000, c T-6, une loi albertaine adoptée en anglais seulement. À son procès, il a soutenu que la Traffic Safety Act était inconstitutionnelle, puisqu’elle n’avait pas été adoptée en anglais et en français.
La cause du demandeur a été jointe à celle de Gilles Caron, qui soulevait les mêmes questions. Au terme d’un procès qui a duré près de 90 jours, le juge Leo Wenden, de la Cour provinciale de l’Alberta, a donné raison aux demandeurs.
Dans sa décision du 2 juillet 2008, il a déclaré que la Proclamation royale de 1869 et le Décret en conseil sur la terre de Rupert et le Territoire du Nord-Ouest (1870) imposaient à l’Assemblée législative albertaine l’obligation d’adopter les lois en anglais et en français. Mais cette décision a été infirmée par la Cour du banc de la Reine, un jugement confirmé par la Cour d’appel de l’Alberta.