Une capitale bilingue pour un pays bilingue

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Publié 26/08/2014 par l-express.ca

La Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada (FCFA) et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) ont toutes deux cru bon la semaine dernière de réitérer leur appui à la désignation bilingue de la capitale du Canada, «aussi bien dans le contexte de la Loi sur les langues officielles du Canada, que dans le contexte de la Loi sur les services en français de l’Ontario».

Le lobby politique des francophones hors Québec et celui de la francophonie ontarienne notent que le débat sur le statut bilingue de la capitale nationale «a repris de l’ampleur à la suite des États généraux de la francophonie d’Ottawa organisés par l’ACFO d’Ottawa, et ces dernières semaines avec d’autres groupes» (L’Express et d’autres médias en faisaient état la semaine dernière).

À l’aube du 150e anniversaire de la Confédération canadienne en 2017, l’AFO pense que «c’est une occasion idéale pour tenir un dialogue national afin de valoriser et de renforcer l’identité canadienne, soit celle d’un pays dont la dualité linguistique est un élément fondamental», de dire le président de l’AFO, Denis Vaillancourt.

«Pour nous, il serait absolument normal que la capitale d’un pays avec deux langues officielles ait, elle aussi, deux langues officielles», a résumé la vice-présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

La FCFA est d’avis qu’une telle désignation constituerait un symbole important non seulement pour les 9 millions de francophones au pays, mais aussi pour tous les Canadiens qui souscrivent au principe de la dualité linguistique comme un des fondements de notre pays. «On ne parle pas ici d’une ville comme une autre», indique Mme Lanthier.

Le président de l’AFO pense qu’il s’agit d’un enjeu national qui mérite une collaboration des trois paliers de gouvernement, fédéral, provincial et municipal.
«Notre capitale doit être à notre image.»

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Radio-Canada rapportait récemment que le maire d’Ottawa, Jim Watson (un ancien ministre libéral provincial), affirme que donner un statut officiel de bilinguisme à la ville d’Ottawa n’est pas un enjeu. Il dit avoir déjà cogné à près de 5000 portes d’Ottawa cette année, en vue des élections du 27 octobre, et que les gens qu’il a rencontrés n’ont jamais soulevé l’importance d’une telle désignation.

«Les gens ont le sentiment de recevoir les services dans les deux langues», a renchéri le député libéral provincial d’Ottawa-Centre, Yasir Naqvi, toujours cité par Radio-Canada.

Même si ce n’est pas enchâssé dans la Loi provinciale sur les services en français ou la Constitution canadienne, la Ville d’Ottawa a tout de même une politique qui «entend accorder les mêmes droits, statuts et privilèges aux deux groupes de langues officielles».

Ses employés sont «encouragés» à travailler dans la langue officielle de leur choix. Il est censé y avoir en tout temps «un nombre suffisant d’employés bilingues». Une Direction des services de secrétariat a le mandat de «donner suite aux plaintes de citoyens en matière de services dans les deux langues officielles». Et bien sûr tout document publié par la Ville d’Ottawa où ses organismes doivent paraître dans les deux langues.

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