Trouble de personnalité limite, anorexie, boulimie, dépression, psychose. Une litanie de maladies qui gâchent la vie de centaines de milliers de gens au Canada français. Mais aussi celles de leurs parents, de leurs amis. Mais c’est encore pire quand on n’en cause pas.
C’est l’histoire d’un père dont la fille a commencé à sombrer dans la maladie mentale à l’âge de 14 ans. Anorexie, automutilation et tentatives de suicide à répétition. Vingt-trois au total. Plus elle s’enfonçait, plus les escaliers de l’hôpital étaient lourds à descendre. Encore plus lourds à monter.
Qu’on soit à Bouctouche, à Ottawa, à Maillardville ou à Dawson City, personne n’est à l’abri. En 2012, la Commission de la santé mentale du Canada estimait que 200 000 Canadiens francophones en situation minoritaire souffraient de maladie mentale.
Incompréhension des gens
Outre les facteurs génétiques et biologiques, une foule d’aspects d’ordre social, économique et psychologique entrent en ligne de compte quand il s’agit de la maladie mentale.
À cela s’ajoute l’incompréhension des gens, l’ignorance de la famille, sans compter parfois les tâtonnements du corps médical. Souffrir de maladie mentale, ce n’est pas comme se casser un bras. D’où les nombreux essais et erreurs pour trouver la bonne médication.