Profitant de l’ouverture, vendredi 8 août dernier, du Congrès mondial acadien qui se tient à Edmundston (Nouveau-Brunswick), le premier ministre Stephen Harper a rappelé que, dans trois ans, nous célébrerons ensemble le 150e anniversaire de la Confédération canadienne.
«Cette étape historique nous rappellera que le Canada a vu le jour non pas par la victoire d’un groupe ou d’une région sur les autres. Non pas en permettant à la majorité de bafouer les droits et les valeurs des minorités… En collaborant franchement et courageusement, pendant de nombreuses années, Macdonald et Cartier ont réussi à unir les aspirations et les intérêts des francophones et des anglophones au sein d’un nouveau pays.»
«Champlain explorait déjà l’Acadie avant de fonder Québec en 1608. Votre histoire remonte donc à la source même du Canada. Mais la saga acadienne n’est pas un long fleuve tranquille.»
«Peu de communautés faisant aujourd’hui partie du Canada ont été autant secouées par le flux et le reflux de bouleversements militaires et politiques, souvent décidés de l’autre côté de l’Atlantique…Contre vents et marées, vous avez développé vos communautés, élevé vos familles, fondé vos institutions. Vous nous rappelez aussi que le Canada est né en français.»
Après un tel rappel historique, on aurait pu penser que M. Harper aurait annoncé un projet visant à favoriser la progression vers l’égalité de statut ou d’usage du français et de l’anglais. Cela aurait pu être, par exemple, une déclaration visant l’adoption d’une version française officielle de nos textes constitutionnels afin que les juristes et les juges soient enfin en mesure de citer une version française aussi officielle que la version anglaise. M. Harper a plutôt laissé l’initiative aux partis de l’Opposition.