L’an dernier, c’était Lac-Mégantic. Et si le prochain accident était dans une ville à grande densité de population? Ou dans une rivière alimentant une métropole en eau potable?
Alors que les Canadiens ont appris avec surprise, l’an dernier, que des trains chargés de pétrole passaient quotidiennement à quelques mètres de résidences — et d’écoles — voilà que les Américains le découvrent à leur tour. Et dans leur cas, il s’agit d’une région bien plus densément peuplée: toute la côte Atlantique, entre Boston et Washington.
Le quotidien du New Jersey, The Record, écrivait le 4 mai qu’au cours des 18 derniers mois, cet État qui rassemble une bonne partie de la banlieue de New York est devenu un corridor majeur pour le transport du pétrole brut par rail: des millions de tonnes chaque jour.
Dans les six derniers mois, à travers les États-Unis, les groupes environnementaux recensent neuf accidents, dont un en janvier sur un pont à Philadelphie.
D’aucuns prétendent que statistiquement, c’est inévitable: trains et chemins de fer «sont des accidents qui attendent leur tour»: la quantité de pétrole transportée par chemin de fer a été multipliée par 50 depuis 2008, avec la montée en flèche de l’exploitation des gisements du Dakota du Nord.