Mercredi dernier, le musicien breton Yann Tiersen s’est produit sur la scène de l’Opera House sur Queen Street East pour présenter ∞ (Infinity), son nouvel album.
La scène pourrait ressembler à un laboratoire musical. De nombreux instruments ont été installés et il faut plus de trente minutes à l’équipe technique pour terminer les derniers réglages. Le public, lui, attend sagement. La salle est finalement plongée dans le noir, puis un projecteur jaune s’allume et tourne, à la manière d’un phare.
Accompagné de ses quatre acolytes, Yann Tiersen apparaît ainsi sur scène et nous fait entrer dans son monde.
C’est un lieu où les éléments naturels dialoguent entre eux et se déchaînent. L’artiste polyvalent s’explique: «Plus ça va, plus j’ai besoin de sentir la nature prépondérante par rapport à l’humain, ce côté mémorial, par rapport à la force de nos vies.»
Le thème de la pierre est logiquement omniprésent puisque l’album a été réalisé en partie à Ouessant (Bretagne), à Reykjavik (Islande) et au sud-ouest de l’Angleterre (à Devon et à Cornwall); en résumé, sur des îles, ces terres où les arbres manquent et où les minéraux sont rois.