C’est le début, cette semaine, de l’un des procès les plus intriguant et captivant de l’histoire financière canadienne.
Le magnat de la presse, le baron, un bâtisseur des médias au Canada, un biographe, décrivez-le comme vous voulez, il est clair que Lord Black n’a jamais laissé qui que ce soit indifférent. L’homme fait face à la justice américaine: il est accusé d’avoir utilisé des fonds de Hollinger International sans l’accord du conseil d’administration de la société, de blanchiment d’argent, d’obstruction à la justice, de racket et de fraude fiscale.
L’affaire fera grand bruit, déjà qu’elle occupe une place de choix dans les bulletins économiques et les grands journaux torontois. Des dizaines de journalistes seront sur place pour assister à ce procès qui pourrait durer des mois. Nul doute que ce procès transformera à jamais la vie de Conrad Black.
L’image marquante de la descente aux enfers de cet ex-baron de la presse demeure celle captée par la vidéo de surveillance des bureaux de Hollinger inc. à Toronto. Vous vous rappelez peut-être de ces images en noir et blanc où l’on voit Conrad Black et son chauffeur entasser des boîtes de documents dans la voiture noire de l’ex-patron de la société de publications?
C’est un homme combatif qui se présente en cour cette semaine. Il ne baissera pas les bras, il ne changera pas d’attitude, il ira jusqu’au bout pour rétablir sa réputation entachée. Et, c’est encore plusieurs pages – plusieurs chapitres sans doute – d’une histoire exceptionnelle qui vont s’écrire dans les prochains mois à Chicago.