La possibilité que le Salon du livre ne puisse se tenir en 2006 aura permis de provoquer une mobilisation peu commune dans la communauté franco-torontoise. Devant une quarantaine de personnes réunies pour l’Assemblée générale annuelle de l’organisme la semaine dernière, le conseil d’administration a vu sa proposition de poser un moratoire sur la tenue d’un Salon en 2006 vigoureusement rejetée.
Les difficultés financières de l’organisme, principalement causées par la fin d’une subvention d’environ 60 000 $ de la Fondation Trillium, n’auront pas eu raison de la ténacité des membres du Salon. «Ce serait une grave erreur d’interrompre la tenue du Salon pour un an», a soutenu Jeanne Sabourin, sous les applaudissements de l’assemblée.
Le Salon a des problèmes financiers, certes, mais il faut absolument offrir aux francophones et francophiles une fête littéraire en 2006, quitte à ce que la formule soit modifiée pour réduire les coûts, semblaient dire d’un commun accord les membres du Salon.
Le nouveau conseil d’administration devra décider dans les prochaines semaines de la faisabilité de cette proposition et de la forme que prendra la fête littéraire.
De nombreuses nouvelles figures ont été élues au conseil d’administration. Paul-François Sylvestre s’est vu confier la présidence du Salon du livre de Toronto. Il sera secondé par Paul Ceurstemont à la vice-présidence, Nadia Gahagnon au secrétariat et Alain Thomas à la trésorerie. Douze autres administrateurs les aideront dans leurs tâches.