Dresser un portrait de la francophonie mondiale? Le sujet est immensément vaste, tant sur le plan culturel que géopolitique, et s’atteler à couvrir l’essentiel relève de la mission quasi impossible. C’est pourtant le défi qu’a décidé de relever l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) depuis quelques années, avec la publication de ses rapports sobrement intitulés La Francophonie dans le monde.
À défaut de proposer un contenu innovant par rapport aux éditions précédentes, l’opus 2006/2007 de La Francophonie dans le monde a au moins le mérite de réactualiser un grand nombre d’information sur l’évolution de la francophonie à l’échelle du globe. À travers plus de 300 pages de statistiques, d’analyses, de graphiques et de tableaux, l’OIF brosse un tableau de la francophonie très détaillé dans de nombreux domaines.
D’entrée de jeu, l’on y apprend que le nombre de francophones à travers le monde est en constante augmentation, et qu’il dépasse pour la première fois la barre des 200 millions. Un chiffre qui s’explique en grande partie par la prise en compte des populations des pays qui ont récemment intégré l’organisation, comme Chypre, la Serbie ou l’Ukraine. Le dynamisme démographique de pays d’Afrique, comme le Togo ou le Tchad, est également perçu comme un des facteurs prépondérants de cette évolution.
Mais La Francophonie dans le monde ne se cantonne pas à proposer une analyse démographique des populations francophones. La publication de l’OIF balaie de nombreux domaines centraux de la francophonie, à savoir la culture, l’économie, la politique ou la santé.
La diversité et le dynamisme culturel, maillon fort et principal vecteur de rassemblement du monde francophone, est l’un des piliers que l’OIF développe en priorité. La situation de la créolité française, utilisée par plus de 10 millions de locuteurs, y est notamment analysée en profondeur.