La Ville-Reine était en effervescence lundi et mardi derniers à l’occasion du Sommet 2007 de la ville de Toronto intitulé «Faire en sorte que de grandes choses émergent dans la ville». Plus de 500 représentants des milieux politiques, communautaires et des affaires ont répondu à l’invitation de la coalition Toronto City Summit Alliance pour s’attaquer aux problèmes tels que la pollution, le sous-financement des transports en commun, ou encore le logement social qui touchent la métropole canadienne.
«Toronto est notre vitrine pour le monde», déclarait le chef de l’opposition Stéphane Dion lors de son allocution au Convention Centre mardi matin. Avec ses 2,5 millions d’habitants (6 millions dans le Grand Toronto) et ses 629,91 km2, la Ville-Reine est non seulement la plus grande ville du Canada mais elle s’avère aussi être le moteur économique du pays. Si Toronto va mal, le reste du pays en pâtit indéniablement.
Or, selon la Toronto Summit Alliance créée en 2002 pour faire face aux nouveaux défis et opportunités de la ville en expansion, Toronto présente de grandes disparités économiques avec une augmentation des revenus pour les populations des quartiers riches et une baisse de ceux des quartiers pauvres, 71 000 foyers en attente de logement social, des infrastructures vétustes ou encore un secteur du tourisme en déclin.
Ce troisième sommet municipal avait pour but d’évaluer les initiatives du plan Assez parlé réalisées entre 2003 et 2006 par la Toronto Summit Alliance et de discuter de moyens pour optimiser le fonctionnement de la ville. Divisés en 11 thèmes parmi lesquels Un logement décent pour tous, Au- delà de la taxe sur l’essence, Réussite scolaire, réussite dans la vie, Au-delà des édifices: achever la renaissance culturelle de Toronto ou encore Investissements grandissants dans la région de Toronto, les problèmes ont tous fait l’objet de discussions et de recommandations formulées lors d’ateliers où conférences d’experts étaient suivies de débats.
«Nous voulons catalyser l’action», explique Geneviève Vallerand, agente de projet à la Toronto Summit Alliance. «Nous avons voulu amener tous les joueurs à la table, les réunir dans une salle pour échanger leurs idées sur un sujet car chaque secteur à son propre langage et ses propres perspectives mais aussi exploiter le réseautage entre experts et personnes qui ont les ressources pour accomplir certaines choses.»