Une dixième école à Toronto pour Viamonde

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Publié 01/04/2014 par Magalie Homo

Le ministère de l’Éducation a décidé de débloquer des fonds pour ouvrir de nouvelles écoles françaises dans les régions de Toronto, Peel, London.

Pour annoncer cette bonne nouvelle, jeudi matin, à l’école élémentaire Pierre-Elliott-Trudeau, les dirigeants du Conseil scolaire Viamonde accueillaient Madeleine Meilleur, la ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario, nommée deux jours plus tôt Procureure générale.

Le Conseil a reçu le financement nécessaire à l’achat du terrain sis au 44, promenade Appian dans le quartier de Bayview Nord à Toronto. Ce sera la dixième école élémentaire de Viamonde à Toronto.

Dans la région de Peel, érigée sur un terrain de 5,27 acres dans le secteur des rues Mavis et Derry Road, une nouvelle école sera créée pour la région de Mississauga Nord. Celle-ci viendra s’ajouter aux élémentaires Horizon Jeunesse de Mississauga et Carrefour des jeunes de Brampton. Son ouverture aura lieu en septembre 2016.

Le Conseil Viamonde pourra aussi réaliser son projet d’ouvrir une troisième école élémentaire dans la région de London.

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Cette école est très attendue, puisque les écoles élémentaires Marie-Curie et l’Académie La Tamise vivent des défis d’espace en raison de la croissance massive des effectifs scolaires.

«Ces nouvelles écoles auront un impact majeur en rehaussant le profil de la francophonie ontarienne dans la région du Centre Sud‑Ouest», a déclaré Mme Meilleur.

Secondaire dans l’Est de Toronto

Par ailleurs, mardi dernier, un groupe de parents francophones a déposé une pétition à l’Assemblée législative de l’Ontario, dans le but de combler le manque d’école secondaire de langue française dans l’est de Toronto (des Beaches à Scarborough).

Ces parents proposent d’ouvrir une école en suivant le modèle des écoles St-Frère-André/Toronto Ouest, c’est-à-dire un établissement mixte catholique/publique.

«J’encourage les deux conseils scolaires a travailler ensemble, parce qu’on doit avoir un objectif commun c’est de servir les francophones», a commenté la ministre Meilleur en entrevue à L’Express.

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Le conseil scolaire Viamonde est d’accord. «Viamonde est prêt a considérer l’aventure commune si le désir est mutuel avec le Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud», a confirmé Gyslaine Hunter-Perreault, la directrice de l’éducation.

Les dirigeants du CSDCCS sont notoirement réticents face à l’idée de partager des édifices avec qui que ce soit, anglophones ou francophones.

Selon Mme Hunter-Perreault, le manque d’école dans l’Est de Toronto s’explique assez simplement: «Avec l’accroissement de la population francophone dans le grand Toronto et le fait que la circulation est ce quelle est dans cette ville, je pense que les gens ne veulent plus faire de distance plus grande pour avoir des services, donc ils veulent l’avoir plus proche de chez eux.»

Intervention de la ministre?

«Sans l’intervention de la ministre de l’Éducation, les conseils scolaires (anglophones) continueront à exercer leur pouvoir quasi-absolu sur cette communauté», critiquent les parents, représentés par Gisèle Rousseau et Anne Godbout.

«Les conseils qui détiennent les écoles sous-utilisés continueront à refuser de les libérer même si celles-ci coûtent une fortune en entretien aux contribuables et proposent même de les louer à des groupes privés plutôt que de permettre que ces écoles continuent à servir d’école d’abord comme pour les élèves qui en ont besoin.»

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Et encore «sans l’intervention de la ministre», poursuivent les parents, «le Conseil catholique français continuera d’ignorer la majorité des ses parents et s’entêtera à construire une école secondaire à Scarborough plutôt que d’acheter une école locale existante et de la partager avec l’autre Conseil francophone».

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