L’appel de Gilles Caron et Pierre Boutet, concernant la constitutionnalité des lois linguistiques de l’Alberta a été rejeté par la Cour d’appel de l’Alberta le 21 février. L’Alberta n’a pas l’obligation de publier ses lois en français et en anglais, selon la Cour d’appel, qui considère aussi que le gouvernement albertain avait le droit de se déclarer unilingue anglophone en 1988.
«Profondément déçue», la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du Canada «se réjouit toutefois que les coappelants aient manifesté leur intention de porter cette cause devant la Cour suprême du Canada».
«Ce qui est en jeu avec la cause Caron, c’est le statut constitutionnel du français dans trois provinces et deux territoires. C’est une question fondamentale qui devrait être tranchée une fois pour toutes par la Cour suprême», déclare la présidente du lobby politique francophone hors Québec, Marie-France Kenny.
Depuis 2003, Gilles Caron et ses avocats ont tenté de démontrer, documents historiques à l’appui, que le respect des droits linguistiques des francophones était une des conditions préalables à l’entrée des Terres de Rupert – aujourd’hui l’Alberta, la Saskatchewan, les Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut et une partie du Labrador – dans la Confédération canadienne en 1870. En conséquence, les coappelants demandaient que la Loi linguistique de l’Alberta soit déclarée nulle et sans effet et que les lois de la province soient imprimées et publiées en français et en anglais.
En 2011, le Conseil d’administration de la FCFA a adopté à l’unanimité une résolution d’appui à la cause Caron.