Aux origines du monde: le vagin

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Publié 25/02/2014 par Magalie Homo

«Le vagin, c’est un peu comme le triangle des Bermudes: personne n’en revient jamais pour vous en parler!» Cette phrase inaugure, ainsi, l’œuvre d’Eve Ensler, Les Monologues du Vagin.

Scuderia Productions et Oasis Centre des femmes présentent la pièce le vendredi 7 et samedi 8 mars au studio du Théâtre français de Toronto (21 rue College). Le spectacle est mis en scène et interprété par Claire Coriat, accompagnée de Line Boily, Sabine Mondestin, Nessya Dayan, Francine Grainger et Alina Christensen.

La pièce écrite en 1996 a connu un immense succès. Elle est considérée comme un pilier du féminisme. Traduit en 46 langues et interprété dans plus de 130 pays, ce chef d’œuvre a suscité un réel enthousiasme de la part du public dans le monde entier.

Manifeste féministe

Les Monologues du Vagin coïncident avec la Journée internationale de la femme (8 mars) pour rappeler que «le vagin, organe de vie et d’amour, peut être aussi, paradoxalement, un organe d’oppression de la femme», selon Oasis Centre des femmes.

Il sera donc possible de discuter après la pièce «des tabous, des mythes, de la honte, et de la peur liés au sexe féminin», détaille l’association.

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«C’est un éloge de la femme mais ce n’est pas féministe dans le sens extrême», nuance Claire Coriat, Française née à Barcelone qui a monté la pièce à Oslo l’an dernier, avant de s’établir à Toronto pour un contrat dans le cinéma. «Ça défend la cause des femmes tout en gardant de bonnes proportions.»

Vagina dentata

Des vagins qui parlent, ça peut paraître un peu inattendu.

Le sexe étant toujours un peu tabou dans notre société occidentale, vous vous demandez surement si en allant voir la pièce on va vous parler glaire cervicale, menstruations, tampons, ou encore épilation. Eh bien oui et non.

Des écrits parfois comiques, d’autres plus poignants presque tragiques cohabitent dans une pièce admirable qui aborde toutes sortes d’angoisses vécues par les femmes : «Ce sont des textes extrêmement durs parfois mais il y a toujours un petit côté léger qui revient ensuite, on va toujours vers le rire. Et c’est ça que j’adore dans ce spectacle», révèle la metteure en scène et actrice.

La pièce n’est d’ailleurs pas essentiellement destinée à la gent féminine, alors messieurs n’ayez pas peur de la bouche sans dents, elle ne va pas vous manger.

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Scuderia a été créée en 2012 par Patrick Romango, un comédien professionnel. La compagnie torontoise a déjà présenté deux comédies pour le grand public, en plus de travailler dans le milieu scolaire.

Renseignements

Le sexe faible devient le sexe fort les 7 et 8 mars à 18h, au studio du TfT,
21 rue College, 6e étage. Les anglophones sont les bienvenus puisque la pièce est surtitrée. Billet: 20$. www.scuderiaproductions.com

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