Denis-Martin Chabot est connu pour ses romans homo-érotiques. Après sa tétralogie sur le Village gai de Montréal, il nous peint le portrait d’un homme qui en vient à ne vivre que pour le plaisir sexuel. Son dernier-né s’intitule Le journal de Dominique Blondin, un récit ponctué d’aventures lubriques à Montréal, à Banff et Jasper, à Toronto, à Berlin, à Mexico, à Taïwan, au Rwanda, au Mali, alouette!
Le Dominique en question est un jeune journaliste qui aspire à une grande carrière. Dès son premier stage pour un important journal, il épate le directeur qui voit en lui un «partenaire» particulier. C’est juste une question de le former, de le modeler, de le faire pencher du bon bord.
Ce bord est l’homo-érotisme. La tâche ne sera pas difficile pour le séduisant directeur car son sex appeal fait vite flancher le jeune homme qui s’est toujours pensé hétéro.
Envoyé en Alberta pour un reportage sur les parcs nationaux de Banff et Jasper, Dominique rencontre deux cyclistes aux «cuissards ajustés mais très confortables qui ne laissent rien à l’imagination… Après le feu de camp, le feu de la passion!»
L’auteur ne se contente pas de quelques métaphores ou envolées poétiques lorsqu’il décrit les ébats de Dominique et compagnie. Il ne laisse rien à l’imagination. Je vous fais grâce de toutes les positions décrites avec force détails et me contente de souligner quelques expressions qui étayent ce récit: «cèpe engorgé, morille bien mûre, embouché un ithyphalle, son missile forçant son chemin dans mon zénith pour ne me faire voir que des étoiles.»