Dans la dernière année, Julie Maroh, plutôt réservée en public, aura vécu l’expérience rare d’être arrachée de l’intimité de sa «grotte» (d’où elle produisait ses oeuvres en toute tranquillité) pour être parachutée dans l’univers de la folie médiatique qui suit néssairement tout grand succès commercial.
La jeune auteure dessinatrice affirme sur son site que ce qui l’intéresse, c’est cette zone de tension qui existe entre l’intime et le collectif. La voilà bien servie!
La visibilité de l’album Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh, publié par Glénat en 2010, a été décuplée lorsque l’adaptation cinématographique de cette bande dessinée (La vie d’Adèle par le cinéaste Abdellatif Kechiche) a remporté la Palme d’Or au Festival de Cannes 2013.
Résultat immédiat. Le bleu est une couleur chaude est maintenant traduit en onze langues et Julie Maroh est devenue la rock star des bédéistes. Dans notre société, quand on fait un film d’un livre, c’est qu’il est forcément bon, n’est-ce pas? (Heureusement, dans ce cas, c’est vrai!)
Il est d’ailleurs très rafraîchissant de lire l’entrée de son blogue Nan??? Bé si! où elle exprime en bande dessinée sa première réaction face au succès (voir le billet du 16 mai 2010 sur le blogue de son site juliemaroh.com).