L’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) a vivement réagi, la semaine dernière, à une prise de position du syndicat des enseignants du secondaire dans le système public de langue anglaise (OSSTF) en faveur d’une éventuelle fusion des systèmes scolaires publics nonconfessionnels et catholiques dans le but d’économiser des ressources.
«Il existe en Ontario français un climat de confiance» entre les Franco-Ontariens et leurs écoles catholiques, «qui remonte à plus de 225 ans», fait valoir le lobby politique des huit conseils scolaires francophones de la province. «75% des parents francophones continuent de choisir une éducation catholique de langue française pour leurs enfants.»
Selon la présidente de l’AFOCSC, Melinda Chartrand, qui est membre du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud (CSDCCS), qui couvre Toronto, «nous avons une longue tradition de dispenser une éducation de qualité, nos preuves sont faites depuis longtemps, et d’abolir un système qui est performant serait un recul pour la communauté franco-ontarienne».
Le syndicat des enseignants franco-ontariens (l’AEFO), dont les trois quarts des membres oeuvrent dans le système catholique, rejette lui aussi la prescription de l’OSSTF. «La situation actuelle offre aux parents le meilleur choix en matière d’éducation financée publiquement, tous systèmes confondus», a déclaré sa porte-parole Nicole Beauchamp à L’Express.
«L’AEFO croit que les parents et les élèves trouvent leur compte dans le statu quo et que la saine émulation entre les systèmes est un gage de qualité.»