Le 24 septembre, les Néo-Brunswickois ont voté: les Libéraux de Brian Gallant et les Progressistes-Conservateurs de Blaine Higgs sont arrivés en tête, au coude-à-coude. Sans net vainqueur, la province se retrouve sans gouvernement majoritaire et laisse place au jeu politique des coalitions.
Un jeu qui inquiète, car l’Alliance des Gens de Kris Austin, parti anti-bilinguisme avec désormais trois députés, pourrait détenir la balance du pouvoir.
Pour la première fois depuis 1920, le Nouveau-Brunswick ne trouve pas de gouvernement majoritaire. Sur les 49 circonscriptions, les Libéraux n’en remportent que 21 tandis que les Progressistes-Conservateurs en empochent 22.
Mais fait inédit, l’Alliance des gens remporte trois sièges dans la région de Fredericton et de Miramichi. En outre, le Parti vert de David Coon repart lui aussi avec trois députés, une première pour le groupe écologiste. Le Nouveau Parti démocratique de Jennifer McKenzie échoue encore une fois à faire élire un député.
Une percée inquiétante
Les résultats dépitent les francophones, à l’instar de Robert Melanson, président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB). «Je suis extrêmement déçu de voir que 46 000 personnes ont voté contre les droits des francophones du Nouveau-Brunswick [en votant pour l’Alliance des gens]. C’est aberrant.»