Brandy a grandi dans une petite bourgade de l’Ontario. Sa mère, qui venait de Paris, «n’était pas une bonne personne», dit-elle pudiquement pour expliquer son adoption, petite, par un couple nanti de la société locale.
Belle maison, école privée, mais enfance terrible. La mère adoptive de Brandy était alcoolique, et la battait. Les voisins savaient bien que quelque chose n’allait pas, mais ils ne disaient rien, ayant eux-mêmes des choses à cacher.
D’après Brandy, seule la façade était jolie dans cette «belle» société.
Fugues
Elle a fugué un certain nombre de fois. N’importe quelle autre option semblait préférable à celle de rentrer à la maison la peur au ventre. La police a été impliquée.
Brandy a vécu un temps chez une famille amie, et a suivi une thérapie pendant six mois. Elle est arrivée à Toronto à 15 ans, libre. Mais elle s’est faite violée par deux garçons, et a dû passer deux mois à l’hôpital.