La confiance envers les pouvoirs publics est en chute libre

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Publié 12/11/2013 par l-express.ca

Selon une nouvelle étude publiée par l’OCDE, la crise économique mondiale inaugurée en 2008 par la faillite de banques américaines ayant spéculé sur des hypothèques toxiques, a eu d’importantes répercussions sur le bien-être des populations, qui s’étendent bien au-delà des suppressions d’emplois et de la perte de revenus, puisqu’elles influent sur la satisfaction des individus à l’égard de leur vie et sur leur confiance dans les pouvoirs publics.

L’étude Comment va la vie? montre que le bien-être «subjectif» s’est détérioré dans les pays les plus affectés par la crise (en Europe surtout). Entre 2007 et 2012, ce «sentiment de satisfaction à l’égard de la vie» a chuté en moyenne de plus de 20% en Grèce, de 12% en Espagne et de 10% en Italie.

Pourtant, des augmentations modérées sont à noter pour l’Allemagne, Israël, le Mexique, la Russie et la Suède.

L’étude de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (un forum de 34 pays industrialisés, dont le Canada) révèle également que les citoyens des pays de la zone euro les plus éprouvés ont perdu confiance dans leurs gouvernements et leurs institutions.

Dans ces pays, la proportion de personnes qui déclarent avoir confiance dans les pouvoirs publics a chuté de 10 points de pourcentage entre 2008 et 2012. Dans la zone OCDE, moins de la moitié des personnes interrogées déclarent avoir confiance dans leur gouvernement, soit le plus bas niveau enregistré depuis 2006.

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«Cette étude nous rappelle à la réalité», déclare le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría. «Il faut garder à l’esprit que les politiques économiques ont pour principale mission d’améliorer la vie de chacun. Il nous faut repenser les besoins des citoyens et les mettre au cœur de l’élaboration de l’action publique.»  

L’étude Comment va la vie? offre un aperçu unique du coût humain de la crise. «Elle confirme également que les pleins effets de la crise économique en termes de santé des personnes ou de perte de compétences prendront du temps avant de se faire sentir», indique l’OCDE.
 
Le travail exerce une forte influence sur le bien-être. En Europe, 50% des personnes confrontées, sur leur lieu de travail, à une mauvaise organisation et des relations médiocres, indiquent que leur emploi porte préjudice à leur santé, comparé à seulement 15% de ceux bénéficiant de conditions favorables. «Avec des ressources et un soutien adaptés, même les emplois très exigeants peuvent être gratifiants. En revanche, faute de ressources et de soutien adaptés, l’accumulation des facteurs de stress au travail est souvent à l’origine de problèmes de santé.»
 
L’étude indique que la crise a fait émerger de nouvelles formes de solidarité. «Les réseaux personnels et informels se sont renforcés et de plus en plus de personnes se portent volontaires pour venir en aide aux plus démunis. La famille est devenue une source de soutien, à la fois financière et en nature, et constitue un filet de sécurité de plus en plus important.»

Autrement dit, pour faire face à des situations de chômage ou de pauvreté, on réapprend à compter davantage sur soi-même et sur son entourage que sur l’État.

www.oecd.org/fr/statistiques/commentvalavie.htm

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