Rares sont les institutions postsecondaires entièrement de langue française en Ontario. Il y a, bien entendu, la Cité collégiale et le Collège Boréal. L’Université de Hearst est presque entièrement franco-ontarienne. Les universités Laurentienne, Ottawa et Saint-Paul sont bilingues, tout comme le Collège Glendon de l’Université York. Rien au sud de Toronto.
Si je me base sur mon expérience personnelle, je dirais que c’est au niveau postsecondaire qu’un jeune adulte fait des choix qui marqueront son identité linguistique pour la vie.
Un jeune qui choisit de poursuivre ses études de droit en anglais plaidera des causes en anglais et s’inscrira dans une culture anglo-saxonne. Un jeune qui étudie la psychologie en français deviendra un psychologue francophone.
Je me souviens de mes études à la Faculté des arts de l’Université d’Ottawa, d’un cours d’histoire du Canada plus particulièrement. C’est là que Rémy Beauregard m’a recruté pour représenter le Sud-Ouest à une Conférence-consultation de la jeunesse franco-ontarienne. La suite est bien connue.
Je ne serais pas devenu un militant franco-ontarien si j’avais choisi d’étudier à Windsor University. Le milieu culturel dans lequel j’ai baigné, tant à l’Université d’Ottawa qu’à l’Université Saint-Paul, m’a profondément marqué à une époque où mon identité cherchait justement à s’affirmer.