Nouveau point de services de La Passerelle à Scarborough

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Publié 15/10/2013 par Alice Fabre

Depuis le 2 septembre, les immigrants ont un nouvel endroit à Scarbourough où ils peuvent se rendre pour les aider à organiser leur nouvelle vie au Canada, un point de services de La Passerelle I.D.É. (intégration et développement économique) ouvert en partenariat avec les Catholic Crosscultural Services (CCS).

«Les services disponibles pour les nouveaux arrivants vont de l’évaluation de leurs besoins, au counseling, en passant par l’aiguillage vers les services de formation professionnelle et d’aide juridique, entre autres», indique Roberto Jovel, gestionnaire principal à La Passerelle, lors de l’inauguration officielle du comptoir d’accueil «Accès Immigrants Francophones» mardi dernier, au 55 Town Centre Court.

C’est là que les CCS proposent déjà des services d’aide aux nouveaux arrivants et aux réfugiés.

«Nous avons intérêt à développer ces partenariats», affirme Carolyn Davies, la directrice générale de CCS. La présence de l’équipe de La Passerelle va permettre aux clients immigrants du CCS qui seraient francophones d’avoir des services en français sans se déplacer davantage. «En ce moment, il est difficile pour une organisation à but non lucratif de multiplier ses services par elle-même. Cela nécessite des financements qu’elle n’a pas forcément. Ces partenariats sont donc des solutions réalistes. Chacun y trouve son compte, et tout le monde y gagne en visibilité.»

Stratégie d’immigration ontarienne

De plus, La Passerelle a rejoint le Partenariat local d’immigration du Secteur est de Toronto. Elle fait dorénavant partie du réseau officiel d’organisations proposant des services aux immigrants.

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«Notre point de services contribue aux objectifs d’intégration et de développement économique dans la stratégie d’immigration ontarienne», a déclaré Léonie Tchatat, fondatrice et directrice générale de La Passerelle «Nous souhaitons répondre aux besoins des immigrants francophones vivant à Scarborough de manière personnalisée et culturellement adaptée.»

Accès Immigrants Francophones aiguillera également les nouveaux arrivants vers d’autres services communautaires adaptés.

Deux points d’accueil

À Scarborough, ce nouveau point d’accueil vient s’ajouter à celui tenu, depuis cinq ans, par le Centre francophone de Toronto, à quelques rues du Town Court Centre, avenue Lawrence Est. Il fonctionne comme celui de La Passerelle, mais à raison d’un jour et demi par semaine.

À la question de savoir comment la collaboration de ces deux centres, qui proposent les mêmes services pour un même public, va s’organiser sur le terrain, Léonie Tchatat affirme sa volonté de «travailler dans un esprit de complémentarité» avec ses partenaires, notamment ceux du Centre francophone.

«Celui qui doit être au cœur des discussions dans tout ça, c’est le client. On trouvera des points avec le CFT pour se reconnecter ensemble sur les sujets importants. On va s’asseoir et en discuter comme on le fait d’habitude», a ajouté Léonie Tchatat.

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Ngalula Kalunda, du CFT, affirme ne pas avoir été contactée par La Passerelle avant le lancement du nouveau point d’accueil. «Maintenant, il faut discuter pour mettre en place une collaboration efficace», affirme-t-elle.

«S’associer avec des partenaires anglophones, c’est bien, mais il faut aussi collaborer entre organismes francophones, pour qu’il n’y ait pas de dédoublement inutile de services. Il ne faut pas que le client soit perdu.»

Les jours d’ouverture des deux services respectifs ne se chevauchent pas puisque celui de La Passerelle est ouvert les mardis et mercredis et celui du CFT le vendredi et une autre demi-journée dans la semaine selon le besoin des clients.

Même bailleur de fonds

Les deux points d’accueils, celui du CFT et celui de La Passerelle, sont financés par le même bailleur de fonds, le ministère des Affaires civiques et de l’Immigration de l’Ontario. Le service de La Passerelle est financé par le Programme d’aide à l’établissement des nouveaux arrivants.

Guy Lucas, qui s’occupe du programme «Employabilité immigration» au Collège Boréal, nie catégoriquement toute compétition. «Pour la communauté francophone, la meilleure opportunité est de travailler en collaboration», défend-il. «Trop peu d’immigrants utilisent ces services. Plus il y en a, mieux c’est. On travaille vraiment dans un esprit de complémentarité avec La Passerelle. Elle apporte sa propre expertise, dans le domaine de la compétence et l’intégration culturelle notamment.»

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