Jusqu’à 90% des Canadiens qui ont une maladie mentale grave ne travaillent pas. Ils composent une main-d’œuvre en quête d’emploi qui, pourtant, possède certaines compétences recherchées les employeurs actuels.
«Certains employeurs hésitent à recruter des individus ayant une maladie mentale, souvent en raison de la stigmatisation associée à leur état», déclare Louise Bradley, directrice générale de la Commission de la santé mentale du Canada, une agence du ministère fédéral de la Santé.
«Or, quand ils travaillent, ces individus sont en meilleure santé, affichent une plus grande estime d’eux-mêmes, ont un niveau de vie plus élevé et contribuent davantage à l’économie.»
La stigmatisation, la discrimination, le manque de souplesse des mesures compensatoires en cas d’invalidité et le soutien inadéquat dans la recherche et le maintien en emploi de cette clientèle figurent parmi les éléments de cette équation.
Un récent rapport sur la main-d’œuvre en quête d’emploi, élaboré en collaboration avec le Centre de toxicomanie et de santé mentale et les universités de Toronto et Queen’s, propose diverses recommandations afin d’aider les décideurs, les administrations publiques et les employeurs à faire en sorte que les personnes ayant une maladie mentale grave puissent s’épanouir sur le marché du travail.
Tim Hortons
«L’étau se resserre tant en ce qui concerne la main-d’œuvre qualifiée que celle qui ne l’est pas. Il est donc primordial que les entreprises puisent dans ce bassin de personnes sous-employées parmi la population canadienne», explique Andrea Payne, responsable des ressources humaines aux services alimentaires J.E. Agnew, exploitant de 18 restaurants Tim Hortons.