Un archiviste, un cowboy et deux scientifiques. Du western, de la science-fiction, de la comédie, du thriller, du polar noir… et de la musique. La nouvelle création du Théâtre français de Toronto, en collaboration avec le Théâtre La Catapulte d’Ottawa, a de quoi surprendre. Le fa le do, présenté à partir du 23 octobre, se veut une pièce également atypique, qui mélange les genres.
L’histoire intrigue au premier abord. Albert, un archiviste, découvre une bande magnétique sur laquelle résonne l’enregistrement d’une voix. Elle chante du fado, cette musique mélancolique venant du Portugal. Il se met en quête pour retrouver celle à qui cette voix appartient… et va tomber sur une affaire douteuse. Une intrigue policière vient se mêler au récit.
Roman, théâtre et cinéma
«Je voulais écrire une pièce qu’on associe à la fois au cinéma, au théâtre et au roman. Mélanger les parcours, prendre un peu à tous les styles. Le tout avec de la musique.» C’est en ses termes que le dramaturge Luc Moquin explique le fond de sa pièce. «Il y a aussi un côté lecture coupable dans Le fa le do. Je me suis demandé ce que je voulais voir sur scène. J’ai pensé à un film noir, à un roman d’aventures, des genres qui n’ont pas toujours acquis leurs lettres de noblesse au théâtre.»
«C’est un vrai bonbon pour moi», lance en riant Mathieu Charrette, le metteur en scène. «Le texte laisse une grande part à l’imagination. C’est justement ce mélange des styles qui m’a interpellé à la première lecture. Car le western a ses propres codes, le roman noir en a d’autres, et toute la question était de savoir comment j’allais juxtaposer tout ça. Le résultat est un vrai exercice de style. Chaque scène a son propre univers.»
Univers musical métissé
Le spectacle mélange aussi les genres musicaux. Quand Guy Mignault a approché Luc Moquin pour écrire la pièce pour le TfT, il lui a juste imposé la présence de chansons. L’auteur a dû prendre le temps de trouver la manière dont il souhaitait les incorporer au texte.