Des couleurs créoles pour notre automne

Du 15 au 20 octobre

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Publié 08/10/2013 par Alexandre Cuvelier

Ceux et celles pour qui l’été n’est déjà plus qu’un lointain souvenir peuvent se réjouir: chaleur et soleil reviennent en force à Toronto du 15 au 20 octobre prochains à l’occasion du festival Couleurs Kréyol.

Organisé par le Centre Francophone de Toronto, l’événement invite les curieux à six soirées et après-midi culturels variés parsemés autour de la ville, de Lakeshore à St. Clair, et organisés, comme le nom le laisse supposer, autour de la culture créole.

Trouvant son origine dans une tradition de l’île de la Dominique, le mois d’octobre est officiellement le mois du créole depuis 1983. Les États-Unis et Montréal le célèbrent déjà avec enthousiasme depuis plus de dix ans. À Toronto néanmoins, cette édition est la première, comme le souligne Sabine Raboteur, responsable des relations communautaires du Centre francophone. L’objectif du festival est de «célébrer l’héritage créole et de placer le mois du créole sur le calendrier culturel annuel des Torontois», explique-t-elle.

Rapprochement

«Il était grand temps que Toronto fête comme il se doit cet événement.» Le festival sera aussi une belle occasion de «promouvoir la discussion entre les différentes communautés de la ville, favoriser le rapprochement et apprendre à mieux nous connaître nous-mêmes en tant que francophones.»

Pour atteindre cet objectif, l’équipe culturelle du Centre francophone s’est associée à des partenaires comme Perle Noire et SakpaseToronto (comprenez «Quoi de neuf, Toronto?» en créole), deux sociétés locales d’événementiel qui se spécialisent depuis plusieurs années déjà dans l’organisation de spectacles et de soirées dédiés aux cultures martiniquaise, guadeloupéenne et haïtienne.

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Ce n’est pas la première fois que la culture antillaise est mise à l’honneur à Toronto. Le Festival du film créole, organisé entre 2010 et 2012 par Carl-Edwin Michel, un Haïtien originaire de Montréal, avait déjà enchanté les cinéphiles.

Cette année, cette initiative est intégrée au festival créole, avec la participation de Cinéfranco, au travers de la soirée cinéma du mercredi 16 octobre au cours de laquelle sera projeté le film Biguine de Guy Deslauriers. Sophie Bernier, la coordonnatrice culturelle du Centre Francophone, est confiante que le film devrait charmer le public par son approche poétique de l’histoire de la Martinique et de la danse qui lui donne son titre.

Kim

L’événement clé de la semaine sera incontestablement le concert de la chanteuse Kim, présentée comme la reine martiniquaise du zouk, le samedi 19 octobre.

Le style de l’artiste reflète son admiration pour les grandes voix de la chanson américaine des vingt dernières années (Whitney Houston, Mariah Carey) ainsi que ses origines antillaises francophones.

C’est la première fois que la jeune chanteuse aux origines métissées se produit chez nous. «Elle est très excitée à l’idée de rencontrer le public torontois», confie Pipa Mupesse, président du Sakpase, qui a déjà collaboré par le passé avec Kim lors d’un concert montréalais.

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Une exposition d’art antillais à la galerie Céline-Allard, une conférence d’Annik Chalifour sur Haïti, un apéro afterwork et une foire thématique viennent compléter la programmation du festival qui vise le public le plus large par son éclectisme.

Tous les événements sont gratuits à l’exception du film (5$) et du concert de Kim (25$). Les billets peuvent être achetés en ligne.

L’équipe culturelle du Centre francophone a bon espoir de voir cette première édition du festival se transformer en tradition annuelle. Elle table d’ailleurs déjà sur la prochaine édition de l’événement que Sabine Raboteur, enthousiasmée par le projet, espère plus riche encore, avec la participation de nouvelles communautés et de nouveaux partenaires.

«Mais on ne s’emballe pas, on garde les pieds sur terre», s’exclame-t-elle.
Elle invite en tout cas le public à venir nombreux à cette première mouture afin d’en apprendre plus sur la culture créole francophone. «C’est un événement incontournable, inédit… et du jamais vu ici!»

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