93% des francophones et 87% des anglophones considèrent que le pays doit impérativement préserver sa spécificité linguistique. Quelque soit le milieu dans lequel elle évolue, la population canadienne soutient massivement le bilinguisme. Un appui qui se traduit dans les chiffres qui ressortent d’un sondage publié la semaine dernière par Radio-Canada.
Quarante ans après la publication du rapport Laurendeau-Dunton sur le bilinguisme, Radio-Canada a commandé un sondage sur le même thème à la firme CROP. Entre le 23 octobre et le 19 novembre 2006, 2001 Canadiens, francophones ou anglophones, en situation majoritaire ou minoritaire, s’y sont soumis.
Au Québec, 800 francophones et 200 anglophones on répondu au sondage. Une proportion inverse s’est partagée le reste des questionnaires dans les provinces anglophones, pour un balayage laissant place à une marge d’erreur de 2,2%.
Hors du Québec, seul une personne sur dix maîtrise les deux langues officielles. Chez les ressortissants de la Belle Province, ils sont quatre sur dix à se considérer bilingues. Deux taux qui, selon plus de la moitié des Canadiens, sont considérés comme insuffisants.
Raisons professionnelles
Si le bilinguisme à la côte, c’est avant tout pour des raisons professionnelles et éducatives. Huit canadiens sur dix (dont 94% de francophones) considèrent que la maîtrise des deux langues est un atout majeur pour obtenir un meilleur emploi.