«Quand le besoin d‘écrire s’est manifesté, il m’a semblé impensable d’écrire ce que j’avais à raconter en anglais. Il fallait que je le fasse en français.»
C’est par ces mots que l’auteur franco-ontarien d’adoption Claude Guilmain a reçu la semaine dernière le prix littéraire Émile-Ollivier pour son récit poétique Comment on dit ça, «t’es mort», en anglais?, publié aux Éditions L’Interligne.
Créé en 2004 au Québec par le Conseil supérieur de la langue française (CSLF), le prix Émile-Ollivier récompense un écrivain dont l’œuvre est publiée dans une maison d‘édition membre du Regroupement des éditeurs canadien-français, c’est-à-dire des éditeurs francophones hors Québec.
Culture anglophone
Claude Guilmain est né à Montréal, et est arrivé à Toronto à l’âge de huit ans. De culture plutôt anglophone, il a dû se réapproprier sa langue maternelle.
«Je n’avais pas les outils nécessaires pour écrire en français. L’orthographe, la grammaire, la syntaxe, rien de tout cela ne s’était gravé dans ma mémoire. Alors je me suis plongé dans les lectures de chevet arides: Grevisse et Bescherelle», a-t-il déclaré.