Le gouvernement libéral de l’Ontario veut rendre le processus disciplinaire des enseignants plus clair et plus transparent.
S’il est adopté, son projet de «Loi protégeant les élèves» officialiserait un processus que l’Ordre des enseignants de l’Ontario instaure depuis le début de 2012, suite à un rapport du juge à la retraite Patrick LeSage.
Parmi les clarifications proposées, mentionnons que le certificat d’une enseignante ou d’un enseignant qui a été reconnu coupable d’avoir infligé des mauvais traitements d’ordre sexuel ou commis un acte impliquant de la pornographie juvénile serait systématiquement révoqué.
On aurait pu croire que c’était le cas depuis toujours, mais selon l’Ordre des enseignants, qui appuie la démarche gouvernementale, celle-ci «comporte les plus importantes modifications à la Loi depuis l’établissement de l’Ordre en 1997».
Injustice?
L’Association des enseignants franco-ontariens (AEFO) craint que le certificat d’enseignement d’une enseignante ou d’un enseignant puisse être révoqué automatiquement, «avant même que le cas ait été entendu par un tribunal».