Le syndicat ne veut pas que les gouvernements vendent leurs actions de GM

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 12/09/2013 par l-express.ca

Le président du nouveau syndicat Unifor dénonce l’intention des gouvernements fédéral et ontarien de vendre leurs actions de General Motors (GM).

Les deux gouvernements ont indiqué cette semaine qu’ils vont céder près du quart de leur participation dans le constructeur automobile, une transaction évaluée à environ 1,1 milliard $.

Ottawa et l’Ontario avaient acquis ces actions en 2009 dans le cadre d’un plan de sauvetage canado-américain pour éviter la faillite de GM, affectée par la baisse des ventes de ses véhicules et le fardeau de plus en plus lourd des pensions de ses retraités.

Unifor soutient dans un communiqué, jeudi, que l’action de la compagnie «va continuer à prendre de la valeur au cours des prochaines années, alors que l’industrie nord-américaine de l’auto reprend du poil de la bête en matière de volumes de vente et de rentabilité.»

Selon Jerry Diaz, le président du syndicat né de la fusion des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) et du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP), «si on vend les actions maintenant, on va priver les Canadiens de la chance de tirer profit de ce progrès».

Publicité

Alors que l’industrie ontarienne de l’auto a perdu des centaines d’emplois au cours des dix dernières années, Unifor s’inquiète du fait que le gouvernement canadien perde de son influence auprès de GM. «C’est essentiel que nous utilisions tous les outils à notre disposition pour nous assurer que GM et les autres constructeurs au Canada préservent et accroissent leurs activités ici», de dire Jerry Dias.

Le fédéral et l’Ontario (dans une proportion de deux tiers et un tiers) avaient acquis 11,7% du capital de GM en y injectant 10,6 milliards $ en 2009. Les deux gouvernements avaient exigé du constructeur américain qu’il maintienne sa production canadienne pour encore plusieurs années.

Les sommes récupérées par la vente des actions de GM aideront nos gouvernements à réduire leurs déficits, encourus notamment en accordant des conditions de travail et de retraite mirobolantes à leurs fonctionnaires syndiqués.

Le Trésor américain, de son côté, a fait savoir en décembre dernier qu’il entendait se départir de ses actions GM d’ici juillet 2014.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur